« SAMBARAAX » OU
LE COMPORTEMENT HOULEUX
60'
Troupe théâtrale de la commune de Yene (Sénégal)
Théâtre
Dans un village « lébou », dénommé « Dialaw », dont les principales activés sont l’agriculture, l’élevage et la pèche. Un village, avec trois Dames vertueuses : Kumba « Cosaan », Kumba « Kalama », Kumba « Jubenti » chargées successivement de la conservation des valeurs traditionnelles, linguistiques et éducationnelles veillent bien sur leur mission de conservatrices de saison en saison sans aucune difficulté. Le contraste surgit contre ses valeurs, au moment où le « Lamaan » donne l’instruction de couper les arbres, fermer les bassins et vendre les terres à Sacoura, complice de Monsieur Prom, un explorateur et investisseur industriel. Les jeunes du village, dont certains sont des militants du mouvement écologiste, contestent la décision du « lamaan » et lui signifient que la déforestation et l’industrialisation pourraient entrainer, non seulement un éloignement des pratiques traditionnelles avec l’arrivée des investisseurs et envahisseur blancs, mais aussi des impacts néfastes sur l’environnement agricole et maritime, source de vitalité des populations de « Dialaw ».Excepté Baye Jeeri le plus sage parmi les anciens, les autres s’engagent à suivre le « lamaan » sur l’abattage des arbres, la fermeture des bassins et la vente des terres. Finalement les arbres sont coupés et la plus grande partie des terres « lébous » sont vendues. Quelques années plus tard, l’hivernage n’est plus abondant, la mer est polluée, une sècheresse s’installe, les greniers deviennent vides, les produits halieutiques se font rares. Les jeunes désavoués décident de bouder le village, un conflit nait entre les deux générations. Le plus sage peine à les réconcilier, malgré son invitation à un consensus. Les jeunes n’ont plus l’espoir de rester dans un village sans ressource. Ils veulent tenter de prendre clandestinement les pirogues, pour monnayer leur force et savoir en Europe, dont l’accès par la voie légale est difficile. Baye Jeeri, finalement soutenu par Nieteelu Makk, arrive à les convaincre pour qu’ils restent dans leur pays, travailler dans leur pays et développer leur pays, avec une politique d’adaptation à la réalité existante sans bafouer les bonnes pratiques ancestrales.